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 site LPO  les sept iles

  

  

          La Réserve Naturelle Nationale des Sept Iles, fleuron de la côte de granite rose, abrite la colonie

européenne la plus méridionale pour les fous de Bassan et les macareux moine.

          La réserve ornithologique des sept îles a été créée par la Ligue française de protection des oiseaux en

1912 pour mettre fin aux massacres des macareux pratiqués lors de safaris de chasse organisés par la

compagnie des chemins de fer de l'Ouest. Sans l'action de la LPO et des soutiens reconnus du début du XXème

siècle (Ernest Renan, Charles Le Goffic, Maurice Denis...), nous n'aurions plus la chance d'observer le

macareux qui est devenu l'emblème de tout le territoire.

          Cette réserve a été classée en Réserve Naturelle Nationale en 1976, après que la marée noire du Torrey

Canyon de 1967 ait touché de plein fouet le Trégor et décimé les Alcidés: L'effectif des macareux chute de

2000 couples. Les fous de Bassan qui se sont installés sur l'île Rouzic en 1930 sont relativement peu touchés

car ils pêchent à vue et ne plongent que lorsqu'ils voient le poisson,. Les marées noires de l'Amoco Cadiz en

1978 et du Tanio en 1980 font encore chuter les populations d'Alcidés. Noter que les 3 marées noires du Trégor

ont eu lieu au printemps, époque où les oiseaux reviennent sur leur site de nidification et sont donc présents en

Manche

          Les populations d'Alcidés stagnent (le cas du macareux moine) ou sont en légère augmentation

(guillemot et pingouin).

          Les fous de Bassan ont prospéré jusqu'en 2012, et maintenant stagnent. Les signaux d'alerte sont

multiples et bien réels: perte musculaire, baisse du taux de survie des adultes d'une année sur l'autre, baisse de

moitié des jeunes à l'envol en 20 ans... etc... Les raisons sont multiples mais essentiellement liées au manque de

nourriture. Et l'Homme en est grandement responsable: par la surpêche (pour entre autres fabriquer les farines

animales) aggravée par le réchauffement climatique (la ressource migre vers le Nord). Les fous s'épuisent à

faire de plus en plus de kilomètres pour se nourrir et nourrir leurs jeunes pendant la période de reproduction.

Les captures dans les filets sont nombreuses, souvent accidentelles, mais pire, parfois délibérées pour alimenter

les caprices culinaires de pays asiatiques...

          L'extension du périmètre de la réserve et l'établissement d'une zone de quiétude sont plus que

nécessaires pour tenter d'inverser une évolution préoccupante pour la survie des fous de Bassan sur la réserve,

la biodiversité en général, et au bout l'économie d'une région. De plus, ce qui est fait pour les fous de Bassan ne

peut que profiter aux Alcidés.

          En soutenant ce projet et la conservation d'un patrimoine naturel exceptionnel, nous avons la fierté de

travailler pour les générations futures, tout comme il y a un siècle la LPO avec la création de la première

réserve. Montrons-nous dignes de nos ancêtres en privilégiant le long terme sur le court terme et en

faisant passer l'intérêt public avant les petits intérêts personnels, ce qui est la raison d'être de notre

association.                                      




Odile GUERIN pour le Conseil Scientifique de l''association ETAPES

Cormoran huppé à l'ile Rouzic

Fous de Bassan en reproduction à lile Rouzic

Pingouins torda et guilleminots de Troil à l'ile Rouzic

Radeau de fous de Bassan en repos près de l'ile Rouzic

Fous de Bassan ile Rouzic

  


Liens Pour consultation de l'enquête

https://www.cotes-darmor.gouv.fr/Publications/Enquetes-publiques

http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr

http://RNNSept-iles.enquetepublique.net